Appel(s) à textes

Cinquante ans de sciences de l’éducation :

regards rétrospectifs et prospectifs

Ce numéro thématique préparé à l’occasion du jubilaire de la Revue des sciences de l’éducation est coordonné par trois corédacteurs invités : Olivier Lemieux, professeur à l’Unité départementale des sciences de l’éducation de l’UQAR-Lévis, Vincent Larivière, professeur à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal, et Jean-Philippe Warren, professeur au Department of Sociology and Anthropology de l’Université Concordia.

La Revue lance donc une invitation aux auteur·e·s qui souhaitent proposer un article proposant un regard rétrospectif ou prospectif sur l’état des sciences de l’éducation au Québec. Les articles soumis à la Revue peuvent présenter des résultats de recherche aussi bien de nature empirique que théorique. Les études et les réflexions éclairant les enjeux pragmatiques ou politiques sont également considérées.

Sous la responsabilité du rédacteur en chef, leur évaluation est assujettie au même processus rédactionnel que tout autre article. Toutes les règles et procédures, disponibles sur le site de la Revue et destinées aux auteur·e·s, doivent être respectées. Les manuscrits doivent être transmis, avant le 15 mai 2024, par le truchement de notre « Service de gestion des manuscrits » (ou OJS) à partir de cette URL (s’agissant du lien pour vous inscrire comme auteur·e·s ou coauteur·e·s).

Marc-André Éthier, rédacteur en chef

Description du numéro :

L’expression « sciences de l’éducation » est assez récente (Mialaret, 2016). Au fil du 20e siècle, la « pédagogie » se voit remplacée par les « sciences de l’éducation ». C’est ainsi que le pluriel s’impose tranquillement derrière le mot « sciences », alors que les spécialistes de toutes sortes de disciplines qui s’intéressent à l’éducation sont convié·e·s à se réunir autour des sciences de l’éducation.

Fondée en 1974, la Revue des sciences de l’éducation – qui fêtera bientôt ses 50 ans d’existence – nait dans ce contexte d’affirmation disciplinaire, et ce, à peine quelques années après la création des départements et des facultés des sciences de l’éducation au sein des universités québécoises. Ayant pour but de soutenir et de stimuler la diffusion de la recherche, la Revue a su accompagner les débats qui ont animé le milieu de la recherche sur l’éducation. Revenir sur son histoire offre ainsi l’occasion d’éclairer certains aspects liés à la Revue, tout en abordant de manière plus générale la place du champ de l’éducation dans la recherche, que ce soit au Québec ou ailleurs dans le monde.

Tout en soulignant l’anniversaire de fondation de la Revue, ce numéro se veut une occasion pour entreprendre une sorte de bilan, dans une approche qui combine à la fois des réflexions rétrospectives et prospectives. Comme le rappelait Guy Rocher (2004), qui dit « bilan » dit présentation d’un actif et d’un passif, d’un crédit et d’un débit, bref, des forces et des faiblesses d’une entreprise. L’étymologie du terme « bilan » révèle d’ailleurs qu’il provient de l’italien « bilancio » (16e siècle), qui signifie « peser », « mettre en équilibre », « balancer ». Cette image de la balance – entre autres symbole de la justice – est très révélatrice, puisqu’un bilan doit être juste, honnête, exacte et rigoureux. C’est donc à cet exercice que nous invitons les chercheur·se·s dans le cadre de ce numéro, le but étant de mieux comprendre l’évolution des sciences de l’éducation, de reconnaitre leurs lignes de force, d’analyser les tendances passées et présentes, d’identifier les principaux enjeux de la recherche, etc.

Parmi les thèmes que le numéro souhaite aborder, mentionnons :

  • Les perspectives sociales ou historiques, incluant les débats et les polémiques disciplinaires ;
  • Les questions intersectionnelles et interdisciplinaires ;
  • Les objets privilégiés ou marginalisés en recherche ;
  • Les approches théoriques, épistémiques, axiologiques et méthodologiques ;
  • Les usages de la recherche ;
  • Etc.

Références

Mialaret, G. (2016). Les origines et l’évolution des sciences de l’éducation en pays francophones. Les sciences de l’éducation – Pour l’ère nouvelle, 49(3), 53-69. https://doi.org/10.3917/lsdle.493.0053

Rocher, G. (2004). Un bilan du Rapport Parent : vers la démocratisation. Bulletin d’histoire politique, (2), 117-128. https://doi.org/10.7202/1060694ar

Soutenir la réussite éducative des jeunes présentant des défis particuliers

Le Groupe de recherche sur les environnements scolaires (GRES) est à l’origine de ce numéro thématique qui portera sur la contribution de l’école, de ses partenaires et de ses pratiques sur la réussite éducative des jeunes présentant des défis particuliers. Les professeures Isabelle Archambault et Véronique Dupéré de l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal agiront à titre de corédactrices invitées au nom des membres du GRES.

La Revue des sciences de l’éducation lance donc une invitation aux auteur·e·s qui souhaitent proposer un article en lien avec ce thème. Les articles soumis à la Revue peuvent présenter des résultats de recherche aussi bien de nature empirique que théorique. Les études et les réflexions éclairant les enjeux pragmatiques ou politiques sont également considérées. Sous la responsabilité du rédacteur en chef, leur évaluation est assujettie au même processus rédactionnel que tout autre article. Toutes les règles et procédures, disponibles sur le site de la Revue et destinées aux auteur·e·s, doivent être respectées. Les manuscrits doivent être transmis, avant le 1er décembre 2024, par le truchement de notre « Service de gestion des manuscrits » (ou OJS) à partir de cette URL (s’agissant du lien pour vous inscrire comme auteur·e·s ou coauteur·e·s).

Marc-André Éthier, rédacteur en chef

Description du numéro thématique

La réussite éducative des jeunes s’apprécie à travers le développement de leur plein potentiel dans différentes sphères de vie : intellectuelle, cognitive, affective, sociale et physique (Québec, 2017). Au-delà des notes et de la diplomation, elle englobe plusieurs dimensions du développement, dont l’engagement scolaire et le bienêtre physique et psychologique (par exemple, activité physique, satisfaction/stress). Les facteurs qui contribuent à la réussite éducative des jeunes relèvent de l’école en lien avec ses caractéristiques, son climat ou ses pratiques ainsi que de ses partenaires (par exemple, partenaires communautaires). Ce rôle clé joué par les acteur·rice·s scolaires et leurs allié·e·s ainsi que les pratiques qu’elle·il·s mettent en place pour soutenir les jeunes demeurent toutefois encore peu étudiés, en particulier lorsqu’il est question des jeunes en situation de précarité, de vulnérabilité ou marginalisé·e·s, comme c’est le cas notamment des élèves issu·e·s de l’immigration, de milieux défavorisés, présentant des problèmes d’adaptation ou de santé mentale. Ces jeunes sont pourtant celles·ceux qui bénéficieraient le plus d’une amélioration de l’offre éducative.

Ce numéro spécial proposé par le GRES vise à porter un regard sur le rôle joué par l’école, les acteur·rice·s scolaires et leurs partenaires sur les différentes sphères de la réussite éducative des jeunes (intellectuelle, cognitive, affective, sociale, psychologique, physique) et sur la contribution des pratiques ou des interventions qu’elle·il·s mettent en place à cet égard. Plus spécifiquement, les articles proposés pourront s’orienter dans les deux axes suivants :

  • Étude de l’effet de l’école et de ses partenaires sur la réussite éducative des jeunes en situation de précarité, de vulnérabilité ou marginalisé·e·s.
  • Étude de l’implantation et des effets de pratiques prometteuses ou efficaces mises en œuvre au sein des écoles et visant à promouvoir la réussite éducative de ces jeunes.

Référence

Québec. (2017). Politique de la réussite éducative. Le plaisir d’apprendre, la chance de réussir. Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/politiques_orientations/politique_reussite_educative_10juillet_F_1.pdf